Après une longue attente, le film tant espéré est enfin disponible sur Netflix. Une nouvelle œuvre signée par un réalisateur aussi talentueux que respecté.
Cela faisait des années qu’il le préparait. Après avoir façonné les mondes de La Forme de l’eau ou Le Labyrinthe de Pan, Guillermo del Toro livre enfin son projet le plus intime, celui dont il parle depuis deux décennies : Frankenstein, est désormais disponible sur Netflix.
Le rêve de toute une vie sur Netflix
Del Toro n’a jamais caché son amour pour les monstres. Mais ici, il ne s’agit pas de peur ni de chair en décomposition : il s’agit d’âme. Tourné entre Londres et Toronto, le film explore la frontière fragile entre création et destruction, entre le créateur et sa créature. Longtemps repoussé par les studios, ce projet est devenu réalité grâce à Netflix, qui lui a offert une liberté totale pour donner forme à sa vision gothique et romantique du mythe.
Oscar Isaac incarne un Victor Frankenstein tourmenté, déchiré entre génie et culpabilité. Face à lui, Jacob Elordi donne vie à la fameuse Créature, aussi fragile qu’effrayante. Mia Goth, Christoph Waltz et Charles Dance complètent un casting impressionnant, où chaque personnage semble hanté par ses propres cicatrices.
Le monstre selon Del Toro
Chez Del Toro, (comme chez Burton) la monstruosité n’a jamais été une question d’apparence. Frankenstein poursuit cette logique, la créature n’est pas un démon, mais une victime. Une âme rejetée qui cherche à comprendre pourquoi elle existe. Le réalisateur signe ici une œuvre profondément humaine, où l’émotion prime sur la terreur.
L’esthétique est somptueuse : décors gothiques, lumière vacillante, paysages noyés de brume… Chaque plan semble tiré d’une peinture romantique. On y retrouve la patte du cinéaste mexicain, à la fois macabre et poétique.
Del Toro s’éloigne volontairement du film d’horreur classique sur Netflix pour livrer une tragédie sur la solitude et la responsabilité. Le scénario, lent et habité, s’intéresse visiblement plus aux regards et aux silences qu’aux cris. La bande originale, signée Alexandre Desplat, amplifie cette dimension mélancolique.
Source : Netflix